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JJN

Nous publions ce témoignage, notamment à cause des éléments culturels très intéressants qui y figurent.

Tout d'abord un immense merci pour votre site sur la Passion selon Mèl Gibson qui est très bien fait pour que ce film soit bien accepté et compris.

Je tiens à vous signaler l'éditorial du Père Bandelier dans le N° 1395 (page 20) de la revue Famille Chrétienne sur le film "La Passion" de Mel Gibson. Peut-être pourriez vous la mettre sur votre site Web ? (Nous l’avons mis sur  ce lien - NDLR)

Dans cet article j'ai apprécié les détails théologiques relevés. J'y ajouterai quelques autres. Les quatre premières émanant du Père Hoffmann lors d'une conférence au Chesnay le 14/06/04 :

-  La scène ou Jésus enlève le linge qui recouvre les matzot (pain consacré) est suivi, tout de suite après, de la scène où le manteau du Christ est arrachée, afin de faciliter, pour le spectateur, le rapprochement entre l'eucharistie et le sacrifice actualisé lors de chaque messe,

- Après avoir fabriqué une table, Jésus fait semblant de s'asseoir au bord, en mettant les coudes sur la table. C'est en effet la position des "hommes libres" que tout Juif doit prendre lors du repas pascal,

- La scène du lavement des pieds vient juste avant la scène où Pilate se lave les mains, pour mieux les opposer sur un plan symbolique.

- Lors de son arrestation au Jardin des Oliviers, Jésus est précipité enchaîné par dessus un mur à notre étonnement. cette scène aurait été mise, pour rappeler et remémorer la scène où à Nazareth , "ils le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline sur laquelle leur ville était bâtie, pour l'en précipiter" Luc 4/29.

Par ailleurs, après lecture de l'excellent livre : "Les manuscrits de la mer morte" par Farah Mébarki et Emile Puech (Père, et chercheur à l'Ecole Biblique et Archéologique Française de Jérusalem) en Livre de poche.

Celui-ci montre très bien, page 273, que la cène s'est passée dans le quartier Essénien de Jérusalem et que sans être, lui-même, Essénien, Jésus aurait célébré la Pâque selon la coutume essénienne c'est à dire dans la nuit du mardi au mercredi saint. Soit en fait mercredi, puisque selon le calendrier Juif, le jour commence la veille au coucher du soleil. Contacté par courriel, le Père Puech m'a encore conforté dans cette solution qui n'est plus selon lui une hypothèse, mais une quasi certitude.

J'y ajouterai les suivantes qui sont miennes :

- Sachant que les historiens sont maintenant à peu près sûrs que la garnison romaine en poste à Jérusalem à cette époque, était composée majoritairement de Gaulois venus essentiellement de Narbonne, il serait intéressant de réfléchir à notre propre responsabilité, en tant que descendant de ces Gaulois, dans la Passion de Jésus, en plus de la responsabilité en tant que pécheur, commune à tous les hommes. Car s'il est certain qu'à l'époque le métier de bourreau (ceux qui ont flagellé le Christ) était réservé à des citoyens romains, les autres soldats devaient être très majoritairement des Narbonnais. Ces derniers, pour certains, choqués et convertis peu après la Résurrection, auraient été parmi les premiers à ramener dans le midi de la Gaule, la Bonne Nouvelle de Jésus, et à y accueillir Marie-Madeleine (Sainte Baume).

- J'y ajoute que lorsqu'on sait que Claudia, l'épouse de Pilate, qui dans le film joue un très beau rôle, faisait partie de la famille Impériale, on peut éventuellement penser qu'elle a pu facilement favoriser la venue de Pierre à Rome et provoquer les premières conversions dans la cité impériale.

- A propos de la flagellation, le site très bien fait sur la passion et le suaire du Christ : http://perso.wanadoo.fr/gira.cadouarn/france, indique que sur le saint suaire, le nombre de traces de coups est de 100 à 120. Il y avait deux boules sur chacun de deux fouets, cela fait donc 25 à 30 coups de fouet pour chacun des deux bourreaux. La durée de la scène de la flagellation durant 20 mn, n'est pas du tout exagérée par rapport à la réalité. Aurions-nous peur de regarder en face, l'ampleur du supplice et du sacrifice consenti par le Fils de Dieu, pour nous sauver ?

Pour conclure, si parmi les chrétiens, les réactions au film de Mel Gibson ont été tellement opposées, cela prouve que le film est un chef d'oeuvre, car il rend réellement compte que le Christ est vraiment "signe de contradiction" comme l'a prêché un certain "Karol Wojtyla" lors de la retraite de carême de 1976 aux membres de la Curie du Vatican !

 

J.-J. N.

 

Réalisation : ICS-Informatique